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Ombres et lumières pour une identité

Ombres et lumières pour une identité
La 36è édition du Festival international de Films de Femmes de Créteil est consacré aux réalisatrices de talent venues des cinq continents du 14 au 24 mars 2014. Dans le contexte de l’année croisée France-Vietnam (2013-2014) les réalisatrices vietnamiennes sont à l’honneur. Les deux films Un interrogatoire et Ici…ou là-bas  ? ont démarré le programme  Vietnam, le cinéma se décline au féminin,  le 15 mars 2014. Il nous semble intéressant de voir l’impact du cinéma sur la génération contemporaine concernant les regards croisés au Vietnam comme en France. 
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Un interrogatoire de Nghiêm Quynh Trang
Dans une pièce, une femme des services français à l’immigration interroge une jeune vietnamienne, candidate à une demande de visa pour la France. Deux visages à regards tendus. En effet, la vietnamienne est attentive aux questions posées. La française essaie de tirer des renseignements les plus intimes de manière à mieux percer le désir de la personne décidée à quitter son pays pour l’amour d’un jeune français qu’elle a épousé.
Les questions directes ont eu des réponses directes. Sans équivoque. Avec précision la jeune vietnamienne raconte comment elle a rencontré dans un café où elle travaille, un jeune touriste français. Le film de 16 mn est une fiction, montrant différents cadres de vie des deux personnages de la ville à leur chambre. Deux jeunes gens semblent se mouvoir dans un univers qu’ils pensent être «  identique  ». Or, en France, il y a la loi sur l’immigration du 24 juillet 20061) qu’il faudra bien connaître. La réponse à «  est ce que vous l’aimez  ?  » Oui, je l’aime absolument. L’adverbe «  absolument  » est un accord qui ne regarde que la candidate. D’ailleurs, exactement, précisément, entièrement, pleinement pourraient-ils aussi parfaitement coller à l’accord du visa d’entrée en France  ?
Nghiêm Quynh Trang laisse la réponse ouverte.
Ici…ou là-bas de Siu Pham nous plonge dans un univers complètement imaginaire. D’ailleurs l’imagination est plus importante que le savoir. A la rencontre pour en débattre, Siu Pham et le principal personnage, Jean-Luc Mello, ont affirmé que le monde décrit est décalé de la réalité. En effet, dans le film, savoir que le Blanc est cet individu qui vient au Vietnam, habite dans une maison stylée à la bourgeoise avec une vietnamienne francophone et désire s’intégrer aux us et coutumes du Vietnam relève de beaucoup d’efforts à fournir. Sans arrogance mais avec humour, un étranger peut-il vivre simplement à ne rien faire ? Sa femme le lui demande : que veux tu faire aujourd’hui ? A sa réponse « rien » peut dérouter car il prend son vélomoteur et va nourrir les cochons chaque jour. Mais est-ce une occupation nécéssaire et suffisante ? Comme elle lui suggère d’aller à la pêche, il part en vélomoteur jusqu’au port où il a l’habitude de rencontrer des pêcheurs. Ces derniers le chahutent mais finissent par accepter. Il fait chaud et il n’y a pas de poisson. Le Blanc soudoie le patron du bateau qui accepte de le laisser se baigner dans la mer. Le Blanc ne comprend pas que les pêcheurs lui ont crié de remonter. Ces derniers rentrent au port sans le nageur. A la nuit tombée, la femme du Blanc très inquiète part à sa recherche. Les pêcheurs lui ont dit qu’ils n’ont pas vu son mari. De fil en aiguille, la femme fatiguée de chercher, rentre chez elle et prie ses morts sur l’autel des ancêtres. Puis elle téléphone à un ami qui lui apprend que son mari est en train de faire de ces choses, dans une maison close déguisée en salon de massage. Contente et soulagée de le savoir vivant, elle organise un grand festin. Elle invite les pêcheurs, le gardien du port, l’ami et la masseuse. A ce repas se sont joints les trois personnes de l’autel des ancêtres, la grande mère, le mari et l’enfant morts dont le Blanc, chaque matin, apporte des offrandes. Pendant le repas, le Blanc est affalé sur un fauteuil et semble satisfait de son sort.
La description des comportements et des paysages cadrés spécifiquement au décalage surprend. Cependant le désir d’associer des aspects de vie ici, sur le terrain et là-bas, une alternative française devient les enjeux des questionnements concernant la double culture. Posséder une double culture n’est pas simple. Il faut ce désir sincère, profond et peu « arrogant » pour s’intégrer dans la culture de l’autre. Une grande connaissance de l’histoire commune, de la politique et des enjeux de la conjoncture devient nécessaire et obligatoire. Beaucoup se sont heurtés à de nombreux obstacles en croyant que « l’herbe est plus verte chez le voisin ».
Nous souhaitons à la jeune vietnamienne candidate à un changement pour des rêves et des légendes  et au sympathique Blanc qui croit bien faire pour vivre ses fantasmes du bonheur à tire-larigot dans leur pays prédestiné. Ombres et lumières pour la quête d’une identité ? Oui, dans la ligne imaginaire et intergénérationnelle de Nghiêm Quynh Trang et Pham Siu qui souhaitent rendre compte de la société vietnamienne riche de traditions et de contradictions, sous l’angle d’avant-garde de nombreux courants.
Nguyen Dac Nhu-Mai (Apfsv/CVN)

1) PRINCIPALES
MESURES ISSUES DE LA LOI D’IMMIGRATION DU 24 JUILLET 2006

Mariages
mixtes

§
Le visa long séjour ne peut être refusé à un
conjoint de Français qu’en cas de fraude, annulation du mariage ou
menace à l’ordre public.

§
Par dérogation, le conjoint étranger d’un
ressortissant français, marié en France, ne sera pas obligé de
retourner dans son pays d’origine pour obtenir ce visa si son
entrée sur le territoire a été régulière et s’il peut
justifier de 6 mois de vie commune en France.

§
La carte de résident de dix ans peut être
attribuée au conjoint de Français après trois ans de mariage (au
lieu de deux précédemment), à condition que le conjoint manifeste
son intégration fondée sur trois éléments (voir ci-dessous au
paragraphe “Carte de résident”).

§
Le délai de communauté de vie, permettant aux
conjoints de Français d’acquérir la nationalité par voie de
déclaration est porté à 4 ans (au lieu de 2 précédemment) et à
5 ans en l’absence de résidence en France pendant 3 ans. Le
conjoint étranger doit également justifier d’une connaissance
suffisante, selon sa condition, de la langue française.

http://www.sara-alain.com/loiimig.htm

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