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Eradiquer le fléau de la pauvreté par l’écotourisme mondial

3è Forum international Coréen – Séoul, 28-11/2-12, 2011 Section Alternatives

Eradiquer le fléau de la pauvreté par  l’écotourisme  mondial

Nguyen Dac Nhu-Mai
Membre de la Société de Géographie de Rochefort, France
Membre du Comité des Conseillers de l’ICR (Institut du 21è siècle de Recherches Coréennes)

 

Le 3è Forum International Coréen est la meilleure tribune pour discuter et débattre des problèmes relatifs à la pauvreté par l’impact de l’écotourisme international.

Pourquoi? Parce que nous sommes à Séoul, les représentants de la société civile, des citoyennes et citoyens en provenance des pays des cinq continents qui souhaitent prendre en mains nos projets de vie. Nous avons commémoré la journée de la pauvreté le 17 octobre 2011  le message proclamé tous les 17 octobre est le suivant : ” Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. “

Alors, unissons-nous pour exprimer la solidarité avec les pauvres de la planète et proposer des alternatives telles éradiquer le fléau de la pauvreté par l’écotourisme à l’échelle mondiale

Selon le président sud coréen, M. Lee Myung Bak “Nous devons aussi à tout prix éviter que la crise financière ne touche l’économie réelle et ne provoque une contagion à l’échelle mondiale. Le G20 est aujourd’hui le meilleur forum pour discuter des problèmes mondiaux. Face à la crise que nous traversons, mon premier message est que plus la situation est difficile, plus il faut lutter contre le protectionnisme. Il risque de nous conduire à la récession. Il faut impérativement maintenir la politique de l’ouverture et de la libéralisation des échanges commerciaux. Mon deuxième message, c’est qu’il faut continuer à s’intéresser au développement des pays pauvres. Je crains que la crise ne les fasse passer au second plan. Même si nous sommes dans une situation difficile, nous devons faire attention à eux. Il faut soutenir leur croissance économique afin de soutenir à terme l’économie mondiale”.

Qu’est ce la pauvreté? Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie  est inférieur au seuil de pauvreté. L’INSEE, comme l’Eurostat et les autres pays européens, mesure la pauvreté monétaire de manière relative alors que d’autres pays (comme les États-Unis ou le Canada) ont une approche absolue. Dans l’approche en termes relatifs, le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. Eurostat et les pays européens utilisent en général un seuil à 60 % de la médiane  des niveaux de vie. La France privilégie également ce seuil, mais publie des taux de pauvreté  selon d’autres seuils (40 %, 50 % ou 70 %), conformément aux recommandations du rapport du Cnis sur la mesure des inégalités.


Comparaison n’est pas raison, certes, mais la comparaison reste indispensable à la décision. Aujourd’hui, les politiques publiques doivent constamment s’appuyer sur la science statistique.

 

Selon les statistiques du World Fact book de 2005 remises à jour le 17 mai 2007 , la population au dessous du seuil de pauvreté, en particulier, de la Belgique est de 4% en 1989, celle du Brésil de 22% en 1998, de la Bulgarie de 13,4% en 2002, du Burkina Faso de 45% en 2003, de la Côte d’Ivoire de 37% en 1995, de la Chine de 10% en 2001, de l’Egypte de 16,7% en 200, de la France de 6,5% en 2000, de l’Inde de 25% en 2002, de l’Indonésie de 27% en 1999, de la Russie de 25% en janvier 2003 et du Vietnam de 28,9% en 2002.

 

Ces chiffres montrent une grande différence entre la population au dessous du seuil de pauvreté dans les pays du Nord (Belgique, Bulgarie, France et Russie) et ceux du Sud (Brésil, Burkina Faso, Côte d’ivoire, Chine, Egypte, Inde, Indonésie et Vietnam). Par contre, depuis le début du XXI è siècle, il y a une nette progression économique pour certains pays tels les nouveaux pays industriels (NPI) comme le BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) ou les Quatre dragons, encore connus  comme Tigres asiatiques, la Corée du Sud, Hongkong, Singapour et Taïwan qui se sont faits remarqués au siècle dernier pour leur croissance économique rapide. En 2011 ils sont devenus des pays développés avec des niveaux de vie équivalents aux pays européens. Donc, il y a une nette disjonction entre les Etats du Nord encore appelés la Triade (Union européenne, Etats-Unis, Japon) qui domine l’économie mondiale, le BRIC et les Quatre dragons et de larges secteurs de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté, avec moins d’un dollar par jour, et située en majorité dans les États de l’Afrique subsaharienne. Enfin, la question des inégalités économiques et sociales touche tous les États, amenant certains à parler d’un Quart-Monde, englobant les délaissés du développement dans les pays riches (cas des “SDF” Sans domicile fixe en France).

 

Le cas de la Corée du Sud : Premier pays émergent à accueillir le G20, en novembre 2010, la Corée du Sud qui se situe entre les dix pays les plus avancés et les dix pays qui le sont moins, entend faire partie des premiers avant 2025.  Avec un produit intérieur brut actuel de près de mille milliards de dollars, elle pourrait être la troisième économie du monde en 2050, dépassant l’Allemagne et la France, à laquelle elle a récemment “taillé des croupières” en remportant la fourniture d’un complexe nucléaire (20 millions de dollars) aux Emirats arabes unis.

 

Mais, selon M. Deok Cho Stephen, directeur de l’Institut du 21è de recherche coréennes (ICR)   “la crise économique en 2008 a fait grimper en flèche le taux de change et le marché boursier a piqué du nez gênant ainsi l’économie sud coréenne portée sur la crainte de la faillite de la nation à travers la pénurie de dollars. Après cela, la crise économique de 2008,  grâce aux fonds d’inflections annexes (hedge funds) la Corée du Sud a pu aller de l’avant avec l’achat d’actions et d’obligations et la possibilité à nouveau de “tondre les brebis”. La vérité cachée de l’économie sud coréenne a probablement conduit le pays vers un événement important qui pourrait changer l’équipe au pouvoir en 2012. En effet, selon l’ICR,  M. Park Won-Soon, candidat indépendant progressiste de la force d’opposition a remporté l’élection municipale et est devenu Maire de Séoul lors des élections du 26 octobre 2011 avec 53,3% de voix contre 46,3% pour Ms Na Kyung-won, candidate conservatrice du grand parti national. Le taux de participation élevé a atteint les 48%. Cette victoire dans la capitale réunissant les électeurs d’un cinquième de la population sud coréenne et qui est le résultat du rassemblement des forces progressistes et de l’alliance du parti démocrate (DP) et des partis de gauche (KDLP, NPP) est un premier pas qui annoncerait un changement réalisable pour les législatives en avril 2012 et les présidentielles de décembre 2012. La défaite du Grand Parti national, la deuxième en six mois cette année, est le résultat d‘une politique anti populaire très dure augmentant le mécontentement et en même temps la réponse claire du peuple qui se rassemble et les forces progressistes qui s’unifient. La possibilité d’une victoire des forces progressistes aux élections de 2012 est nettement en hausse”

 

La question à soulever serait celle de savoir par quels moyens la Corée du Sud a éradiqué la pauvreté?

 

Ecotourisme versus pauvreté au Vietnam. Une nouveauté récente, celle de l’évaluation des politiques publiques contre la pauvreté. L’étude de la pauvreté est très diversifiée. La situation du Vietnam est particulière, la comparaison avec d’autres pays est difficile. Le système vietnamien a un impact réel sur la réduction de la pauvreté. Selon M.Ngô Huy Liêm (Journées de Tam Dao, 2009). “On ne peut se passer des dépenses mais il faut en même temps augmenter le budget. Dans cette période de crise, les programmes de lutte contre la pauvreté doivent se maintenir. Les coupes budgétaires doivent être affectées à d’autres domaines. Les succès obtenus par le Vietnam dans la lutte contre la pauvreté sont aussi liés à la croissance économique. Il ne faut pas diminuer les dépenses dans les secteurs sociaux. La façon dont nous allons surmonter, ou non, ce défi dépend de la gouvernance”.

 

Or le Vietnam a développé l’écotourisme pour freiner la pauvreté. Dans le pays des formations touristiques ont été données aux minorités ethniques des régions pauvres et reculées afin de mieux accueillir les visiteurs et les sensibiliser au développement du marché équitable et de la vente des produits artisanaux. Par exemple à Sapa, au Nord, les femmes tissent de belles étoffes et ensuite fabriquent des costumes traditionnels pour les vendre aux touristes mais aussi aux tribus Lao Cai, Tuyen Quang et Lai Chau. Ainsi, leurs projets de vie se transforment en obtenant une indépendance financière vis à vis de leurs maris partis travailler à la ville. De plus elles sont à l’initiative du tourisme vert en plantant des fleurs et des légumes de saison pour faire du commerce de proximité et les acheminer vers les villes.

 

Dans les régions où l’Agent orange/dioxine laisse toujours un impact désastreux, les victimes qui peuvent encore travailler sont formées à l’artisanat et au jardinage. Par exemple des sourds muets de Thai Binh fabriquent des objets en bois; les victimes pouvant se servir de leurs mains sont réunies  dans des ateliers de couture à Bac Giang; celles du Village de l’Amitié de Van Canh près d’Hanoi font du jardinage biologique pour leur propre consommation.

 

Cependant des questions ont été soulevées lors du colloque international sur le tourisme durable et la lutte contre la pauvreté en décembre 2008 à Vanlangui par des participants invités. “Est-ce que nous parlons de pauvreté économique ? L’écotourisme constitue-t-il une activité parmi d’autres ? Ses actions s’inscrivent-elles dans la durée ? Restaurants, hôtels et résidents temporaires consomment-ils les productions locales, de l’agriculture, de la pêche, de l’artisanat ? Si un partenariat étroit entre acteurs privés et autorités nationales est indispensable, s’est-on engagé pour autant dans la logique d’un développement local ? Les communautés ethniques et les victimes de l’Agent orange/dioxine sont-elles ou non au cœur d’un processus de changement qui les valorise, qui les rend au moins responsables sinon à l’initiative des choix pour l’avenir ?”

 

Néanmoins, l’écotourisme reste pour le Vietnam une solution d’avenir pour des populations d’une relative pauvreté et d’une marginalité sociale forte, comme pour les espaces de marge. Mais le constat est présent, l’écotourisme se développant dans les trois régions du Vietnam pourrait être une alternative jouable pour éradiquer la pauvreté.

 

Luttes contre le protectionnisme ou intervention des organisations internationales à l’échelle mondiale? Il semble que la 2è solution soit la plus favorisée par les organisations internationales. L’ONU a mis en place un plan de réduction de la pauvreté au sein de ses objectifs du millénaire, ratifiés en 2000 par les États membres, et qui est depuis une priorité mondiale. Le premier objectif du millénaire se donne deux cibles : 1).  réduire, entre 1990 et 2015, de la proportion de personnes dont le revenu est inférieur à un dollar par jour, ce qui concerne plus d’un milliard de personnes  et 2).  une réduction des populations souffrant de faim entre 1990 et 2015. Elle concerne, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), environ 840 millions de personnes, un chiffre en constante augmentation notamment avec l’explosion démographique mondiale. La Banque mondiale a pour mission de lutter contre la pauvreté en finançant des projets pouvant réduire la misère. L’Unicef lutte en particulier contre la pauvreté des enfants. Certaines organisations non gouvernementales luttent également contre la pauvreté pécuniaire (Oxfam, ATD Quart Monde).

Au-delà de la dimension pécuniaire, la pauvreté s’exprime sous des dimensions regroupées sous le terme de « pauvreté humaine ». Il s’agit des dimensions sanitaire, éducationnelle, sociale, culturelle, et politique de la pauvreté.


Des solutions urgentes devraient être proposées lors de ce 3è Forum international coréen, pour non seulement freiner la pauvreté, mais encore l’émigration des pays du Sud vers les pays du Nord. L’écotourisme pourrait internationaliser les communications commerciales des pays du Sud vers ceux du Nord dans le cadre du développement durable et solidaire.

 

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