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L’epoque des revolutions: le pouvoir de qui sur quoi?

L’epoque des revolutions: le pouvoir de qui sur quoi?





Tous
les domaines y renvoient :







Droits
de l’Homme

: Les Droits de « protection » sont minimaux. Le premier
droit de l’Homme est le droit de décider de ce qui le concerne. La
Déclaration de 1789 était aussi des droits du citoyen. Et Marx
écrivait que le mot liberté ne voudra plus rien dire quand
l’abolition de l’exploitation de l’Homme par l’Homme aura substitué
à l’exigence de liberté contre l’oppression la maitrise commune des
êtres sociaux sur leurs rapports à la société et à la nature.
L’alternative est bien entre être gouvernés ou gouverner.







Démocratie
:
Etymologiquement « pouvoir du peuple », c’est le pouvoir
d’en bas, par opposition à la monarchie ou à l’oligarchie, pouvoir
d’en haut. La démocratie est devenue une exigence universelle, mais
la domination de classe la convertit en instrument du pouvoir d’en
haut, par la délégation de pouvoir. Les élections ne servent qu’à
choisir par qui être gouvernés. Et, quand elles portent sur
l’élection d’un homme elles fournissent à celui-ci le moyen de
prétendre être le porteur du pouvoir d’en bas.




Va
dans le même sens toute une phraséologie. Ainsi la notion de
« société civile » : par rapport à quelle société
non civile ? L’une ayant le pouvoir et l’autre essayant d’agir auprès
d’elle.? Pourtant, les élus ne sont pas propriétaires.de leur
mandat, et quand ils le défendent contre toute atteinte, ils
n’exercent pas un droit personnel, mais remplissent le devoir de
défendre le droit de ceux qui les ont mandatés.




La
notton de Démocratie est historiquement liée à celle de
souveraineté populaire. Pendant tout le 19è siècle, les
révolutionnaires se sont battus pour donner ce contenu à la
démocratie contre sa confiscation par la bourgeoisie, et la
révolution de1848 et la Commune en furent les grands jalons. La
souveraineté populaire, qui veut que les élections ne soient que le
moyen de se donner des instruments d’exercice permanent de cette
souveraineté est le contraire du populisme, qui consiste à flatter
le peuple pour l’induire à se donner un chef.




Certes,
il ne faut pas idéaliser la spontanéité populaire. De plus, à
notre époque, la puissance des médias peut dévaster les acquis de
culture politique. D’où le rôle de l’éducation et de
l’information. Mais cela aussi participe de la démocratie, et là
interviennent le rôle et la responsabilité des partis politiques et
des ONG.







Etat,
service public

: On incrimine souvent « l’Etat », alors qu’il n’est
qu’un instrument d’exercice du pouvoir, et dépend de savoir de qui
il est l’instrument de pouvoir au service de quels intérêts. Certes
son adéquation à servir les uns ou les autres dépend de ses
structures, selon qu’elles se prêtent à gouverner ou à être
gouvernés. C’est au niveau de la gestion globale de la société; la
question du contenu démocratique du service public. Le péché
soviétique n’a pas été d’avoir conservé un Etat, mais de l’avoir
copié sur l’Etat autoritaire du régime aboli, et le grand échec
aura été pour des raisons historiques, celui du mot d’ordre de
Khrouchtchev sur « l’Etat du peuple entier »


B
Z



Au
plan international

La Charte des Nations Unies est révolutionnaire ( ce qui la fait
occulter par les détenteurs du pouvoir dans le monde et jusqu’à
l’ONU), parce qu’elle renverse le pouvoir sur les peuples en pouvoir
des peuples : Son préambule commence par « 
Nous
Peuples des Nations Unies 
»
et se poursuit par « 
avons
décidé
d’unir
nos efforts,
En
conséquence

nos gouvernements ont signé la présente Charte 
»,
et elle promeut la souveraineté populaire en valeur universelle dans
une obligation de respect mutuel, en mettant au centre le droit des
peuples à leur libre détermination, rappelé en article 1er de ses
deux pactes de 1966 sur les Droits de l’Homme.





Pouvoir
politique et économique

Reste que la proclamation de principes ne suffit pas à régler
l’antagonisme entre pouvoir sur les peuples (et les individus qui les
composent ) et pouvoir des individus (par les droits de leur peuple).
Toute question renvoie à la dispute pied à pied du pouvoir contre
l’adversaire. Or de premiers combats pour la démocratie ont conquis,
tant nationalement qu’internationalement, l’affirmation juridique du
pouvoir d’en bas. Mais déjà pour les Droits de l’Homme l’Histoire
a enseigné que les droits politiques ne sont pas suffisants s’il n’y
a pas les moyens économiques de les exercer. D’où les « deux
générations », la deuxième ayant été celle des droits
économiques sociaux et culturels. Ce qui est vrai pour les droits
des individus  l’est aussi pour le pouvoir des peuples :
l’affirmation juridique de la souveraineté populaire est fictive si
elle ne donne qu’un pouvoir politique mais pas de pouvoir économique.
D’où la malfaisance des privatisations. Or au plan international, la
Charte ne donne aux peuples que les pouvoirs politiques, qui sont
illusoires si la gestion des rappôrts économiques demeure entre les
mains d’institutions financières interantionales (FMI, BM, OMC)
qui, instituées par des accords extérieurs à la Charte,
fonctionnent hors les principes d’universalité-pluralité-égalité
de la légalité internationale instituée par la Charte, et si n’est
pas imposé par les peuples un nouvel ordre economique international
démocratique substituant, dans le domaine économique comme dans le
domaine politique le pouvoir d’en bas au pouvoir d’en haut.




Au
demeurant, aujourd’hui en Europe, la crise « grecque »,
pimentée maintenant par la dette des Etats-Unis eux-mêmes, confirme
bien que la question est toujours de qui a le pouvoir sur quoi au
service de quels intérêts.


Roland Weyl


for
Democracy andWorld Human Rights)



LESMODIFICATIONS
DE LA LEGISLATION

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