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L’ALBA s’élargit et monte en puissance

L’ALBA s’élargit et monte en puissance


L’événement n’a été commenté dans aucun grand média, et on comprend pourquoi : au moment où l’Union européenne (UE) du traité de Lisbonne – celle de la « concurrence libre et non faussée » et de l’indépendance de la Banque centrale -, s’enfonce dans la discorde, la récession et, en Grèce, dans le chaos social, il aurait été mal venu de faire savoir qu’un autre type de construction interétatique régionale était possible… Cet événement, c’est le 11ème Sommet de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) qui s’est tenu à Caracas les 4 et 5 février.

L’ALBA, créée en 2004 par Cuba et le Venezuela, devenue ALBA/TCP (Traité de commerce des peuples) à l’initiative du président bolivien Evo Morales, comprend actuellement 8 Etats : trois d’Amérique du Sud (la Bolivie, l’Equateur et le Venezuela), un d’Amérique centrale (le Nicaragua) et quatre de la Caraïbe (Cuba, Antigua-et-Barbuda, La Dominique et Saint-Vincentet-les-Grenadines, ces trois derniers de langue anglaise). Le Honduras qui en faisait partie, en a été retiré par le gouvernement issu du coup d’Etat de 2009 contre le président Manuel
Zelaya.

Parmi les conclusions du Sommet de Caracas, la plus spectaculaire est sans doute la perspective d’adhésion de trois nouveaux membres : le micro-Etat caraïbe Sainte-Lucie (anglophone), le Surinam (néerlandophone) et Haïti, ce qui porterait le nombre total à 11. 

Techniquement, pour l’instant, Sainte-Lucie et le Surinam auront le statut d’invités spéciaux, et Haïti celui d’invité permanent, après avoir été observateur depuis 2007. Ces distinctions diplomatiques ne feront pas obstacle à leur participation pleine et entière aux programmes de l’Alliance. Dans l’immédiat, Haïti (représenté au Sommet par son président, Michel Martelly, a signé un ambitieux accord-cadre bilatéral de coopération avec le Venezuela.

L’ALBA-TCP est ainsi en train de se constituer en acteur régional significatif, susceptible d’accueillir une nouvelle vague de membres dans les années à venir. La création de l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) en 2008 et celle de la Communauté des Etats latinoaméricains et caraïbes (CELAC) en décembre 2011 – excluant toutes deux les Etats-Unis et le Canada – témoignaient déjà de la volonté partagée des dirigeants de l’Hémisphère de tourner définitivement la page de deux siècles de tutelle impériale et de faire entendre leur voix propre dans un monde devenu multipolaire. Sur les 12 membres de l’UNASUR, 4 sont membres (ou invité spécial pour le Surinam) de l’ALBA-TCP. Sur les 32 membres de la CELAC, 11 sont déjà membres ou futurs membres (Haïti, Sainte-Lucie et Surinam) de l’Alliance. Dans les deux cas, il s’agit d’une minorité, mais d’une minorité de plus en plus cohérente et soudée.

lundi, 13 février 2012 
Bernard Cassen 
Secrétaire général de Mémoire des luttes, président d’honneur d’Attac

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